A l’ère néolithique, quand les premiers hommes deviennent sédentaires, ils récoltent des céréales sauvages pour les moudre et les broyer. Ensuite, installés sur des terrains propices à la culture, ils commencent à semer. Les premiers villages apparaissent en Europe vers 8 000 ans avant JC, au nord de la mer Egée, en Thessalie, en Macédoine et en Thrace. On y mange des galettes de céréales mélangées à l’eau et cuites dans des fours ou sous la cendre. Le levain - qui permet la fermentation et de "lever" le pain - serait apparu au Ve siècle avant notre ère en Egypte. Il existe des représentations de pain levé sur des tombeaux datant de l’Ancien Empire Egyptien et des peintures funéraires montrant des artisans boulangers vers 2 000 ans avant JC.
Parler de pain, c’est remercier celui qui le fait. Cet artisan qui par vocation, et par passion, est un véritable artiste et dont le rôle dans son village, ou dans son quartier, dépasse largement la fonction de boulanger.
Si l’on peut découvrir en parcourant la planète toutes sortes de pain : le naan en Inde, la pita au Moyen Orient, le blinis en Europe de l’Est, la tortilla au Mexique, le bretzel en Europe centrale, la France et ses régions possèdent de nombreuses et savoureuses variétés. La méture du Béarn en est une.
Au XVIIe siècle, le maïs fait son apparition dans le sud-ouest de la France. Cette céréale venue d’Amérique centrale prend de plus en plus d’importance dans l’agriculture et l’alimentation des hommes et supplante peu à peu le millet. La farine de maïs est utilisée dans les galettes basques - taloak - et entre dans la composition des pains de mélange comme la méture du Béarn. Après le pétrissage, la pâte fermente trente minutes dans le pétrin. Ensuite, et comme l’indiquait Parmentier « on remplit des terrines garnies de grandes feuilles de châtaignier ou de choux qu’on a fait faner en les approchant du feu » afin de donner une acidité au pain et d’éviter qu’il se dessèche à la cuisson. La méture se déguste avec du fromage de montagne et, grillé, accompagne remarquablement une garbure.
Le pain est un aliment symbolique souvent utilisé pour rassembler. Il est présent dans de nombreuses expressions et a participé à la construction de mots comme compagnon, composé du préfixe latin cum (avec) et du mot panis (pain) signifiant "qui partage le pain". Ce qui donnera plus tard copain.
Ainsi je souhaitais partager avec vous un peu de ce pain que nos artisans boulangers font avec cœur et pour notre bonheur... quotidien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire