Qui, mieux que Charles Hours peut nous conter ses vins ? «D’où vient, écrit-il dans "Les mots de Charles", que, quels que soient l’heure, le jour ou le temps, je me sente si heureux en regardant ma petite vigne de quelques hectares, plantée sous mes fenêtres, sur les coteaux, face au soleil et aux Pyrénées ? Moi, l’ancien étudiant en sciences, le rugbyman, j’ai mis beaucoup de temps à comprendre que ce sentiment d’harmonie avec soi-même et la nature provenait de l’alliance du beau et du bon dans le travail du vigneron. J’ai vu mon père travailler dans les vignes et le chai, comme mon père avait vu le sien, ainsi que son grand-père. Je sais aujourd’hui que derrière leurs airs rugueux, leurs rides ensoleillées et leurs voix où l’on entendait rouler les cailloux du gave, derrière leur façon de tirer le béret sur les yeux, de s’éloigner entre les rangées ou de gronder sans raison, se cachait une sensibilité, une émotion que les hommes d’alors n’aimaient pas montrer. Mais ils chantaient. À l’instant d’aimer et de profiter, ils savaient que tout est affaire de temps comme de tempo : le temps qu’il fait, le temps qu’il faut».
Voilà l’héritage que Charles Hours, fier de cette culture, a su transmettre à sa fille Marie. Pendant que ceux pour qui rien n’est jamais assez rentable, couraient les risques d’un "progrès", Charles et les vignerons de Jurançon, eux, se posaient les bonnes questions : respect de la terre, de ses équilibres, du véritable sens de la fertilité, du partage et de la solidarité.
À l’équation à quatre inconnues - le cépage, la terre, le temps et notre tempérament profond - ils ont cherché une solution à trois termes - le goût, le propre, le juste - «Et si c’était là qu’était le "progrès", qu’était la modernité ? interroge Charles. Quand la transparence de pierre précieuse est là, quand le bouquet de fleurs blanches de mon vin étonne d’abord mon propre nez, quand, après les inquiétudes et les doutes, le goût réalisé approche du goût rêvé, je me sens bien. Tout simplement. Et j’ai envie de partager. Complètement».
Toutes affaires cessantes, partez à la rencontre de Charles et de Marie Hours. Allez découvrir le talent de ce duo exceptionnel, partagez leur enthousiasme, leurs éclats de rire et d’indignation, leur sens du bonheur, tout simplement.
Non loin de là se raconte une autre histoire de transmission filiale. Au Domaine Guirardel, Françoise Casaubieilh a pris la suite de son père, Jean, en 2008. C'est avec son mari Pierre qu'elle cultive avec soins les cinq hectares de vignoble appartenant à la famille depuis quatre siècles. Exposées plein sud, les vignes s’abritent dans un cirque face aux Pyrénées. Des méthodes de vinifications traditionnelles : mise en cuve par gravité, 24 heures pour le débourbage, 12 mois de barriques de 400 litres pour une fermentation naturelle dans un chai quadricentenaire, offrent au vin des conditions de vieillissement exceptionnelles. Alors, prenez le chemin de Bartouille à Monein, traversez une forêt de châtaigniers, profitez de la splendide vue et partagez un moment de bonheur avec Françoise et Pierre, gourmands et charmants, qui vous feront découvrir leurs vins aux arômes riches et fruités.
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