Le plaisir de la table ne serait pas complet sans un linge de table de qualité. Nous nous devons donc de rendre hommage aux artisans qui œuvrent encore, au Pays Basque, pour tisser du linge basque. De tout temps à toujours, le tissage du lin dont on cultivait la petite fleur bleue dans le moindre village du Pays Basque a fait partie de la vie quotidienne du peuple basque : la famille le plantait, les femmes le filaient, les hommes le tissaient. Dans la “fabrique maison” on réalisait alors deux sortes de toiles, la marregue avec laquelle on confectionnait le kalainka, toile épaisse utilisée pour les travaux agricoles et aujourd’hui encore pour couvrir les bœufs, et des toiles plus fines pour le “trousseau”, les nappes, les draps ou les vêtements. A travers ce linge aux sept rayures représentant chacune l’une des sept provinces c’est toute les traditions du Pays Basque qui sont préservées.
La Cuisine est un Art
Lorsque l’on parle d’art, on cite toujours un écrivain, un musicien ou un peintre dont la mission est de créer un univers illusoire, un paradis artificiel pour nous consoler d’une réalité qui serait absurde. La mission d’un cuisinier est tout autre : en créant un univers qui n’a rien d’illusoire, un paradis qui n’a rien d’artificiel, il nous rapproche d’un Dieu dont je ne sais si tel ou tel chef y croit mais dont je suis certain qu’ils ne le rejettent pas. Et si un grand repas c’est du rêve, de l’illusion et des idées, c’est aussi l’univers des choses les plus simples auxquelles le génie du chef ajoute celui des choses invisibles. Certains cuisiniers nous donnent accès à cette réalité, ils nous la font percevoir dans son évidence concrète parce qu’ils sont, tout simplement des artistes.
Bernard Carrère.
Bernard Carrère.
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